Les prochaines lettres

N°52

par Mathilde Saliou

La disparition Germaine Berton

Connaissez-vous Germaine Berton ? Elle vécut au début du XXe siècle et milita dans la mouvance anarchiste. En 1923, elle assassina Marius Plateau, directeur de la ligue d’Action française, fondateur des camelots du roi et proche de Maurras et Daudet. Cinq coups de revolver. Un fasciste en moins. Elle fut jugée et acquittée, avant de sombrer dans l’oubli. Dans cette lettre, la journaliste Mathilde Saliou, dont le compagnon a découvert être de la même famille que Germaine Berton, retrace son histoire et avec elle, celle d’une grande Histoire qui oublie les femmes. L’illustration est signée Anna Uru.

N°53

par Elodie Hervé

La disparition de mon utérus

Dans cette lettre, Elodie Hervé raconte son combat pour obtenir son hystérectomie, l’ablation chirurgicale de son utérus. À travers son expérience et celle d’autres personnes, femmes, trans ou non-binaires, se dessine un parcours médical empli de violences et de douleurs envers les personnes ayant fait ce choix. Une question se pose alors : quand disposerons-nous de nos corps ?

N°54

par Emna Tabet

La disparition de l’oasis de Gabès

Dans ce courrier, Emna Tabet revient à Gabès, « la seule oasis de Méditerranée », là où elle a grandi. Aujourd’hui, l’oasis se meurt de la pollution liée à la transformation du phosphate. Elle disparait. Son père aussi n’est plus là. Dans les rues et les maisons qui lui reviennent à la vue et en mémoire, elle retrace l’histoire de ce bout de paradis violenté par l’appétit industriel de l’Humanité et interroge la place que nous faisons aux souvenirs, à tout ce qui pousse, à tout ce qui meurt.

N°55

par Didier Castino

La disparition de mon père et de tous les autres

Dans cette lettre, le romancier Didier Castino prend la voix de sa mère pour s’écrire à lui-même. Elle raconte son histoire familiale. Celle d’un père entré à l’usine à 16 ans et mort d’un accident du travail, écrasé par un moule de sept tonnes. Celle d’une disparition qui ne passe pas, ne disparait pas. D’une présence au pluriel portant le nom de tous les autres, qui meurent chaque année, victimes d’accident du travail. D’une parole qui s’adresse aux vivants.

N°56

par Norah Benarrosh Orsoni

La disparition des lesbiennes à San Francisco

Dans ce courrier fleuve, la journaliste Norah Benarrosh Orsoni part sur les traces mythiques de la vie lesbienne à San Francisco et des lieux qui l’abritèrent. Entre la désillusion de découvrir une ville aux mains des ingénieurs de la tech qui a vu disparaitre les bars, les clubs et les squats, et la nécessité de documenter un moment historique dans la culture lesbienne et plus largement LGBT, elle nous plonge dans un monde de luttes, de joies, de fêtes, de solidarité, de violences et de beauté.

Les lettres publiées